Mythologie pédagogique

17 mythes déconstruits

Sous la direction de Jean-Louis Berger

Chapitre 6

Les êtres humains ont de multiples intelligences (Gardner, 1997)

Angélique Odin

Résumé

Ce chapitre a pour but de décrire et d’étayer la prétendue pluralité des intelligences humaines, une notion promue par Howard Gardner (1997). En s’appuyant sur diverses études scientifiques, il explore l’origine de ce concept ainsi que les raisons pour lesquelles le mythe s’avère peu fiable. En effet, les résultats scientifiques remettent sérieusement en question les assertions de Gardner, principalement en raison de la nature ambiguë du terme intelligence. De nombreux chercheurs et chercheuses utilisent ce terme de manière variée, ce qui entraîne des interprétations divergentes. Un autre défi majeur réside dans la reconnaissance de l’interdépendance des différentes formes d’intelligence. Plutôt que d’être isolées, ces formes d’intelligence interagissent souvent de manière complexe, ce qui complique leur évaluation de manière distincte. Bien que Gardner ait ancré ses travaux dans des sources scientifiques, ses résultats manquent de preuves empiriques. Il les présente comme une synthèse des recherches antérieures, une approche qui soulève des doutes quant à la solidité de ses conclusions, notamment dans le domaine de l’éducation, où cette conception des intelligences multiples joue un rôle majeur. 

Description du mythe

Howard Gardner, psychologue du développement et professeur des sciences de l’éducation, remet en question le domaine de l’enseignement avec l’arrivée d’une nouvelle conception de l’intelligence (Belleau, 2001). Effectivement, Gardner (1997) s’intéresse aux neurosciences afin d’approfondir ses connaissances sur les capacités cognitives de l’être humain. Par de multiples recherches établies en neurologie, la notion de spécificité cognitive attire son attention. Cette base biologique décrit les zones cérébrales comme spécialistes de certaines fonctions cognitives (Gardner, 1997). Selon cette approche, il décide d’analyser des personnes atteintes de lésions cérébrales avec une observation de leurs déficits cognitifs. Il se convainc par la suite que l’être humain possède des groupes d’intelligence distincts les uns des autres, progressant chacun à leur rythme.  

À partir de cette croyance, il développe la théorie des intelligences multiples, qui englobe huit intelligences qui, selon lui, se dissocient les unes des autres :  

  1. L’intelligence intrapersonnelle désigne la capacité à accueillir, à accepter et à comprendre ses propres émotions et pensées (Belleau, 2001);  
  2. L’intelligence interpersonnelle se distingue par la capacité à percevoir les émotions des autres et à agir en conséquence;  
  3. L’intelligence kinesthésique englobe les compétences de mouvement, nécessitant une condition physique préalable;  
  4. L’intelligence linguistique implique la compréhension du langage et de sa structure;  
  5. L’intelligence logico-mathématique se caractérise par une sensibilité aux nombres et une habileté à les manipuler;  
  6. L’intelligence musicale englobe les notions de rythme, de son et d’interprétation;  
  7. L’intelligence spatiale réfère à l’aptitude à se situer dans l’espace et à manipuler des objets;  
  8. L’intelligence naturaliste enveloppe les concepts liés à l’environnement et aux animaux. 

 

Pour quelle(s) raison(s) ce mythe existe-t-il?

Ce mythe tente tout d’abord de séduire la population en valorisant les différences interindividuelles (Racle, 1986). En effet, les individus semblent posséder dès l’enfance des compétences et des capacités variées, constat que Gardner (1997) cherche à expliquer par ses différentes formes d’intelligence. Cette théorie permet à un individu de minimiser ses difficultés rencontrées dans certains domaines, facilitant ainsi une acceptation plus saine de ses propres limites. Par cette approche, les personnes se sentent valorisées dans leurs talents, réduisant ainsi la stigmatisation associée aux faiblesses, notamment dans le domaine scolaire. 

Outre cet argument, Gardner (1997) réussit à capter l’intérêt d’un public plus large pour un sujet souvent perçu comme complexe en simplifiant la compréhension de la fonctionnalité du cerveau (Belleau, 2001). Grâce à cette simplification, il devient plus facile pour un grand nombre de personnes d’accéder au domaine des neurosciences.  

L’objet de ce mythe en rencontre d’autres, notamment dans le domaine de l’éducation et de ses processus d’apprentissage, dont celui-ci : « Certaine∙s élèves ont la bosse des maths » (voir chapitre 8). Leur liaison se trouve dans la spécificité des compétences. Gardner (1997) expliquerait ce phénomène par une grande intelligence logico-mathématique. Cette idée de spécificité des compétences illustre clairement que chacun∙e possède des atouts et des difficultés propres à ses capacités. 

Pourquoi ce mythe est-il erroné? 

Différents éléments remettent en question le mythe de Howard Gardner concernant sa proposition et sa réflexion sur l’existence de multiples formes d’intelligence chez l’être humain. Dans ce qui suit, la définition de l’intelligence sera explorée à l’aide de différentes perspectives pour mieux comprendre ses composantes et son fonctionnement. Ensuite, les ressources empiriques soutenant ce mythe seront remises en question à l’aide d’études relativement récentes. En ce qui concerne l’interdépendance des différentes intelligences selon Gardner, des recherches suggèrent que les diverses formes d’intelligence pourraient être plus interconnectées que ce que son modèle ne le suggère. Enfin, de nouvelles formes d’intelligence remettront en question la liste établie par Gardner. 

Premièrement, la définition de l’intelligence demeure sujette à diverses interprétations à l’heure actuelle. Nombre de psychologues et de philosophes se sont penché∙e∙s sur cette notion abstraite à l’aide d’études empiriques dans le but de déterminer les facteurs constitutifs de l’intelligence. Dès le début du 20e siècle, Alfred Binet a tenté de la mesurer, tout comme l’Allemand William Stern. Quelques années plus tard, Charles Spearman l’a simplifiée en une qualité générale. Raymond Cattell l’a différenciée entre celle fluide, construite momentanément à l’aide d’une capacité d’adaptation, et celle cristallisée, reposant sur des éléments prérequis, par exemple des connaissances (Marmion, 2020). En ce qui concerne Howard Gardner, il fait référence au terme intelligence lorsqu’un ensemble de critères est rempli (Larivée et Senéchal, 2012).  

Selon Gardner, une intelligence peut être identifiée et isolée en cas de lésions cérébrales spécifiques. De cette manière, la zone cérébrale lésée peut être reliée aux difficultés éprouvées par le ou la patient∙e. L’identification d’une intelligence autonome peut ainsi être faite. Gardner (1997) argumente son idée d’intelligences multiples par l’existence de talents dans des domaines spécifiques. Ce raisonnement incite à croire qu’il existe plusieurs intelligences.  

Puis, l’intelligence serait d’origine évolutive. Il est possible d’y observer des changements au cours du développement. Ces différents critères qui définissent l’intelligence selon Gardner ne sont cependant jamais justifiés empiriquement (Larivée et Senéchal, 2012). En quoi l’existence de facilité ou de difficulté illustre-t-elle et explique-t-elle l’intelligence? En quoi le critère de développement prouve-t-il l’implication de l’intelligence (Larivée et Senéchal, 2012)? Il devient alors délicat de se fier à un mythe dont l’élément central n’est pas clairement défini. La diversité des théories scientifiques rend le sujet incertain. L’intelligence est-elle un élément unitaire ou multiple? La complexité de la notion d’intelligence humaine rend la question difficile à résoudre. 

Un deuxième aspect qui encourage à réexaminer la théorie de Gardner provient de ses sources et de ses preuves. Même si ce psychologue du développement argumente son mythe à l’aide de théories scientifiques en provenance des domaines de la neurologie, de l’anthropologie et de la psychologie, il construit de nouvelles idées provenant de sa propre conception de l’intelligence (Larivée et Senéchal, 2012). En réalité, il établit sa propre opinion, construite par divers fondements scientifiques. Cela signifie qu’à l’aide de différentes sources scientifiques de nature empirique, il tente de les associer afin de rendre son idée la plus argumentée possible, au point où certaines personnes comparent son travail à du bricolage (Larivée et Senéchal, 2012). Par là s’illustre l’idée d’une construction imprécise, qui utilise divers outils qui ne fonctionnent pas forcément ensemble. D’ailleurs, lorsque Gardner est interrogé sur le sujet, il ne songe pas à s’appuyer sur des théories scientifiques. Pour lui, l’intelligence n’est pas une donnée scientifique et est encore trop étrangère pour l’expliquer et l’argumenter avec des preuves empiriques. Il est vrai que l’intelligence est encore aujourd’hui un sujet controversé dans les recherches scientifiques (Larivée et Senéchal, 2020). Le cerveau demeure mystérieux, avec de nombreux aspects qui méritent d’être encore étudiés.  

Un élément supplémentaire qui contredit la théorie de Gardner concerne l’interdépendance des différentes intelligences qu’il a mentionnées. En effet, la pratique démontre que la plupart des activités impliquent un mélange de plusieurs intelligences (Klein, 1997). La danse en illustre un bon exemple : elle requiert à la fois l’intelligence kinesthésique pour coordonner et harmoniser les mouvements ainsi que l’intelligence musicale pour interpréter le rythme et les nuances musicales. De même, les conversations quotidiennes offrent un autre exemple concret : elles mobilisent à la fois l’intelligence linguistique pour un langage structuré et clair ainsi que l’intelligence interpersonnelle pour s’adapter de manière appropriée à son interlocuteur ou interlocutrice (Klein, 1997) 

Ces illustrations mettent en lumière la difficulté de dissocier les différentes intelligences identifiées par Gardner puisque celles-ci coopèrent souvent dans une même activité, contredisant ainsi son approche dichotomique. Comment pourrait-on alors séparer des éléments qui interagissent de manière si étroite? Gardner lui-même n’ignore pas ces liens intrinsèques entre les différentes formes d’intelligence. En fait, il reconnaît explicitement des corrélations entre la musique et les mathématiques, partageant une base commune avec des compétences numériques sous-jacentes (Larivée et Senéchal, 2012). De même, les aptitudes spatiales et musicales sont souvent associées, étant toutes deux localisées dans l’hémisphère droit du cerveau (voir chapitre 7).  

Cette interconnexion entre les diverses formes d’intelligence remet en question la vision simpliste d’une segmentation nette entre celles-ci. Au contraire, elle souligne la complexité et la richesse des interactions qui existent entre les différents aspects de l’intelligence humaine.  

En somme, chaque individu mobilise un ensemble d’aptitudes pour naviguer dans le monde et pour accomplir des tâches variées. Il est donc difficile, voire impossible de les séparer de manière rigide. Cette perspective souligne l’importance de reconnaître la diversité et la complexité de l’intelligence humaine ainsi que les multiples façons dont elle s’exprime et interagit dans la vie quotidienne.  

Finalement, la proposition de Gardner concernant les huit intelligences suscite également des questions et des réflexions sur la nature même de l’intelligence. Il est pertinent de se demander pourquoi Gardner s’est arrêté à huit formes d’intelligence. Pourquoi ce chiffre précis et pourquoi n’a-t-il pas exploré d’autres domaines potentiels d’intelligence? En effet, la diversité des capacités humaines suggère qu’il pourrait exister des formes d’intelligence encore inexplorées ou sous-estimées. Par exemple, l’intelligence kinesthésique, souvent associée aux capacités physiques et à la coordination motrice, pourrait être considérée comme composante sous-jacente à d’autres types d’intelligence.  

Cette idée est soutenue par des chercheurs et chercheuses comme Pasquinelli (2019) qui mettent en lumière le lien entre l’intelligence manuelle et la performance dans des domaines tels que le sport et les arts du mouvement. En outre, d’autres psychologues, dont Goleman (2009), avancent l’idée d’intelligences alternatives, telles que l’intelligence écologique ou éthique. Ces formes d’intelligence émergent de la compréhension profonde des interactions entre les êtres humains et leur environnement ainsi que des choix moraux et éthiques qui en découlent (Larivée et Senéchal, 2020). Il est donc légitime de se demander pourquoi Gardner n’a pas pris en compte ces dimensions supplémentaires dans sa théorie.  

Une autre question pertinente concerne les bases conceptuelles sur lesquelles Gardner a fondé ses recherches. Pourquoi n’a-t-il pas exploré les travaux antérieurs sur l’intelligence, par exemple ceux de Cattell (1950; 1963), qui a également proposé des taxonomies des capacités mentales? En outre, Gardner lui-même admet une certaine réserve quant à ses propres catégories d’intelligence. Cette réserve est illustrée par l’ajout ultérieur à sa liste d’une nouvelle forme d’intelligence : l’intelligence existentielle, qui se distingue par sa capacité à réfléchir sur l’existence humaine (Larivée et Senéchal, 2012) 

En résumé, la théorie des intelligences multiples de Gardner (1997) soulève une multitude de questions stimulantes quant à la nature et à la diversité de l’intelligence humaine. Il est légitime de remettre en question les limites et les fondements de cette théorie, ou plutôt de ce mythe, ainsi que d’explorer d’autres dimensions potentielles de l’intelligence qui pourraient enrichir la compréhension de la cognition humaine. 

 

Quels sont les problèmes engendrés par ce mythe?

L’objectif de l’éducation est d’assurer un développement holistique des compétences en veillant à ce que chaque élève ait les mêmes chances de réussir, indépendamment de ses talents spécifiques (Thélot, 2013). Cette approche globale et inclusive semble essentielle pour promouvoir une société plus équitable et harmonieuse. Un constat qui s’oppose au mythe de Gardner (1997) propose de trier les enfants selon leurs compétences les plus aiguisées, risquant ainsi de limiter leur potentiel global en les enfermant dans des catégories rigides. En privilégiant une éducation holistique, on favorise une croissance équilibrée et l’épanouissement de chaque élève.  

Si l’approche des intelligences multiples de Gardner dépassait la simple notion de mythe, elle remettrait en question le système éducatif actuel. En effet, l’éducation, notamment en France et en Suisse, vise à préparer les enfants à la vie citoyenne (Thélot, 2013). Les principales compétences visées sont celles du vivre-ensemble et de la vie professionnelle, tout cela sur un pied d’égalité (Thélot, 2013). 

Plus précisément, si l’école a pour mission d’éduquer à la citoyenneté et au vivre-ensemble, elle semble le faire principalement en inculquant aux élèves le respect des règles de conduite et en leur transmettant des valeurs morales. Par ce biais, l’école cherche à réduire les violences et à développer les compétences relationnelles de chaque élève (Thélot, 2013). Cet apprentissage des règles de vie commune est essentiel pour former des citoyens et des citoyennes responsables et respectueux des autres. 

En ce qui concerne la préparation à la vie professionnelle, l’école va au-delà d’un savoir précis (Thélot, 2013). Elle vise avant tout à intégrer chaque futur∙e citoyen∙ne dans le monde du travail en développant un large éventail de compétences. Cette approche permet à chaque enfant de trouver sa voie de manière naturelle en s’orientant vers un domaine qui lui est favorable et où il ou elle pourra s’épanouir.  

 

Pistes de réflexion pour contrer le mythe et pour l’explorer

Engendrant une remise en question du système éducatif actuel, le mythe des intelligences multiples oblige à sensibiliser le corps enseignant à ce sujet. En effet, ce concept semble très présent dans le domaine éducatif, que ce soit dans les discussions familiales ou professionnelles. Devant cette situation, il est essentiel de clarifier les idées floues entourant ce mythe afin de démontrer son manque de fondement scientifique et d’éviter les désaccords sur les méthodes pédagogiques des enseignant∙e∙s. Une meilleure compréhension et une analyse critique de ce concept permettront d’adopter des approches éducatives comprises et validées par tous. Pour y remédier, des formations continues à ce sujet destinées au corps enseignant pourraient constituer une solution. De plus, intégrer un cours sur ce thème dans le cursus de la formation des futur∙e∙s enseignant∙e∙s serait également envisageable. 

Outre le domaine éducatif, ce mythe suscite des désaccords sur le plan culturel (Sternberg, 2004). En effet, la conception de Gardner universalise la notion d’intelligence. En affirmant que l’être humain possède des types d’intelligence distincts les uns des autres, chacun progressant à son rythme, il néglige la relation entre le développement de l’intelligence et la culture (Sternberg, 2004). En réalité, l’intelligence se construit à travers l’expérience et l’environnement qui entoure l’individu. La culture impose des compétences nécessaires et exigées dans un certain contexte (Cocodia, 2014). De cette manière, l’intelligence varie d’une région à l’autre, en fonction des compétences requises pour vivre dans une société culturellement spécifique. Ainsi, il devient impossible de définir l’intelligence sans prendre en compte son contexte. 

Bibliographie

Belleau, J. (2001). Les formes d’intelligence de Gardner : présentation et réflexions quant aux applications potentielles. Publications du Cégep de Lévis-Lauzon, 1(1), 1-17. https://www.academia.edu/29613181/Les_formes_dintelligence_de_Gardner_i 

Cocodia, E. A. (2014). Cultural perceptions of human intelligence. Journal of Intelligence, 2(4), 180-196. https://doi.org/10.3390/jintelligence2040180 

Gardner, H. (1997). Les formes de l’intelligence. Odile Jacob.  

Goleman, D. (2009). Emotional intelligence: Why it can matter more than IQ. Bloomsbury Publishing. 

Klein, P. D. (1997). Multiplying the problems of intelligence by eight: A critique of Gardner’s theory. Revue canadienne de l’éducation, 22(4), 377-394. https://doi.org/10.2307/1585790 

Larivée, S. et Senéchal, C. (2012). Que dit la science à propos des intelligences multiples? Revue québécoise de psychologie, 33(1), 23‑45. https://psycnet.apa.org/record/2013-07509-002 

Larivée, S. et Senéchal, C. (2020). L’intelligence, génératrice de mythes… même dans les livres destinés aux enfants. Revue québécoise de psychologie, 41(1), 15-22. https://doi.org/10.7202/1070660ar 

Marmion, J.-F. (2020). Howard Gardner (1943) : les formes de l’intelligence, 1983. Dans J.-F. Marmion (dir.), Bibliothèque idéale de psychologie (p. 83-85). Éditions Sciences Humaines. https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2020.02.0083 

Pasquinelli, E. (2019, 10 mai). Les neuromythes [Contribution]. Synapses. https://synapses-lamap.org/2019/05/10/livre-neurosciences-education-chapitre-10-les-neuromythes/  

Racle, G. (1986). Une intelligence ou des intelligences? Communication et langage, 68(1), 51‑66. https://doi.org/10.3406/colan.1986.1760 

Sternberg, R. J. (2004). Culture and intelligence. American Psychologist, 59(5), 325-338. https://doi.org/10.1037/0003-066X.59.5.325 

Thélot, C. (2013). Les missions de l’école en France, contribution de l’école catholique. Revue Projet, 2(333), 4-12. https://doi.org/10.3917/pro.333.0004 

Table des matières

Cet ouvrage collectif propose une réflexion approfondie sur certaines croyances tenaces qui continuent d’influencer le domaine de l’éducation. Il s’attache à démonter des idées reçues, telles que l’importance des styles d’apprentissage, la considération de la motivation à apprendre comme un trait de personnalité ou encore le fait qu’enseigner serait un don. L’ouvrage se distingue par son approche rigoureuse, fondée sur une analyse critique des données scientifiques disponibles. Les chapitres, rédigés par des étudiants en master de sciences de l’éducation à l’université de Fribourg, ont été soumis à un processus de relecture et de révision par les pairs.

Au-delà d’une simple remise en cause des pratiques existantes, cet ouvrage invite à une réflexion sur la complexité des phénomènes éducatifs et sur la nécessité de remettre en question des notions trop souvent acceptées sans preuve. Les analyses présentées apportent un éclairage essentiel pour quiconque souhaite comprendre les limites de certaines théories en éducation.

Cette Mythologie pédagogique constitue un outil utile pour les praticiens, chercheurs et étudiants désireux de dépasser les idées reçues et d’adopter une approche plus critique et éclairée dans le domaine de l’éducation.